Karbie va chez le véto

Non, non, je vous vois venir, ce n’est pas MOI qui vais chez le véto, mais le monstre. Ah, je ne vous ai pas encore parlé du monstre ? Certains vous diront que c’est un chat, mais dans ce cas-là, à classer dans la catégorie sauvage, genre très sauvage. Mais bref, ce n’est pas le propos. Donc aujourd’hui, le monstre va perdre ses attributs masculins (plutôt imposants si on va par là). Le véto me dit « passez entre 8h30 et 9h ». Bien, bien. On va essayer. A 2h du mat’, Karbie se dit qu’il est temps d’aller se coucher. Allez, encore un ou deux tests Facebook, et j’y vais. Oh, et puis il faut que j’écrive. A 4h, je me décide enfin à éteindre l’ordi.

8h, le réveil sonne. « Hum, non, il est trop tôt, je reste encore une petite demi-heure et puis j’y vais ». 9h, le réveil sonne toujours, j’ouvre les yeux. « Et merde… Bon, tant pis, je lui dirai que c’est le changement d’heure, tout ça. » Oui, Karbie, c’est cela. 10h30, je me lève enfin, enfile un jeans, mets le monstre dans la boî-boîte, et hop.

J’arrive chez le véto, ça pue. Comme chez tous les vétos, certes. Je suis encore complètement embrumée, mais prends l’air affolée de la fille trop « busy » pour être à l’heure. Monsieur Trucmuche arrive, il est flippant. (on dirait un peu M.V., un de mes profs d’anglais, avec un peu moins de bugs cependant.)

« Bonjour, excusez-moi, j’ai pas pu venir avant. » Hum, s’il sent mon haleine, il va savoir que je mens. Donc, je referme la bouche.

« Bon, c’est juste pour le castrer ? Mon assistante est partie, venez, vous allez m’aider. » Hein ? L’aider à couper les couilles de mon chat ?!

« A l’endormir. Suivez-moi. »

Ouf, je vais juste avoir à le caresser pour le rassurer.

« J’ai cru que vous aviez oublié de vous réveiller. »

Noooonn, voyons, j’avais plein de trucs à faire, vous comprenez. Et là, je prie pour ne pas avoir de trace d’oreiller sur la joue.

« Allez, tenez-le par les épaules, il ne faut pas qu’il bouge. »

Pardon ? Mais euh, et s’il bouge, c’est grave ? Je ne pose pas la question, je suppose que oui. Le chat bouge, « Ah il m’a tordu mon aiguille. » Merdasse. « Bon, ça va aller. » Et là, d’un coup, la nature parano de Karbie reprend le dessus : pourvu qu’il n’ait pas confondu l’anesthésiant et le truc pour les euthanasier…

Le véto me raccompagne à la porte, je suis sûre qu’il sait que j’ai menti.

Du coup, j’ai peur d’aller récupérer mon chat ce soir…

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