Ben et la nuit trilogie Seigneur des Anneaux intégrale en version longue
Ben anticipe les rumeurs de Karbie
La vie de Phoenix : anthropologie de la bibliothèque
- les solitaires du troisième âge :
- les gens qui se croient dans la rue :
- les gens qui se croient en boîte de nuit :
Ben rectifie pour qu'on ne s'y trompe pas
Ben se demande par où (re)commencer
Karbie va probablement (re)devenir blonde
En faisant mes courses tout à l’heure, mon regard a été happé par le rayon colorations. (il faut que tu saches, lecteur, que je suis une droguée des colo) A l’origine, je cherchais une couleur ton sur ton rousse, juste pour raviver celle que j’ai faite en octobre. (parenthèse pour les mecs : la couleur ton sur ton, c’est celle qui s’en va au bout de quelques shampooings et qui n’abîme pas les cheveux, contrairement à la permanente) Dix minutes plus tard, je me suis retrouvée avec une boîte de colo blonde dans les mains (je vous jure, je ne sais pas comment elle est arrivée là)
Petit flash-back : printemps 2008, Karbie doit devenir blonde très très clair pour jouer dans un film de Ben (pour lequel j’ai également commencé à apprendre l’allemand, eh oui, quand je me donne, je me donne à fond) Elle prend donc RDV chez le coiffeur, qui lui fait un devis à 100€. C’est là qu’interviens Anthea, la maman de Karbie :
« Non mais t’es folle, 100€ pour ça ? Allez, tu vas t’acheter une boîte de décolorant et je vais te faire ça à la maison.
- Euh… T’es sûre de toi, là ?
- Mais oui, ma fille, mais oui. »
Bon, ok, j’ai peut-être cédé un peu trop facilement, je l’avoue. J’achète donc une décolo ET une couleur à faire par-dessus, histoire que ce soit joli. Résultat : je me retrouve avec les cheveux bicolores, une partie blond paille pas fraîche, et l’autre orange fluo. Ce soir là, je vais vendre des hamburgers avec un foulard sur la tête et les larmes aux yeux.
Pour la petite histoire, j’ai finalement dû aller chez le coiffeur, qui pour 60€ n’a rien compris à ce que je voulais et m’a fait une couleur brune en me laissant des mèches blonde moches. Il m’a fallu plusieurs mois et une dizaine de colorations pour rattraper le désastre. (et dire qu’à la base, c’était pour faire des économies)
Retour au moment présent. J’hésite grave. Je textote Sky pour savoir ce qu’il en pense, pas de réponse (plus de batterie, qu’il dit). Je fais le tour du magasin, tout en me demandant si c’est une bonne idée. Je retourne au rayon colorations, je suis prête à la reposer, quand soudain retentit Shania Twain « That don’t impress me much, dou dou dou », et je ne sais pas pourquoi, mais ça me décide : je prends.
Donc je me retrouve avec ma colo blonde (j’ai vérifié, promis, c’est pas une décoloration), et je ne sais pas quoi faire. Et puis je parle à Miranda qui me dit, en substance : « Boaf, tu t’en fous, au pire si ça rate, tu files chez le coiffeur. » Comme je suis décidément trop facile à convaincre, bah je vais la faire ce soir, cette couleur. Même si je viens de me laver les cheveux et que c’est pas conseillé, même si je risque à nouveau de me faire surnommer Paille de Carotte. Parce que c’est pas à 50 ans que je ferais des conneries.
Ben a survécu au dentiste
Mais bon, franchement, c'est juste atroce, le dentiste. Toutes ces petites roulettes qui tournent très vite et vibrent contre les dents en faisant un bruit terrifiant, qui glissent sur les gencives et répandent dans la bouche un goût de sang amer, l'inévitable "rincez", qui permet de voir partir dans le petit lavabo-pour-patient des traînées rougeâtres, mélange d'hémoglobine et de morceaux de chair à vif, et, pour finir, le prix, qui est trèèès dur à digérer...
Alors, monsieur le dentiste, ne t'étonne pas si toi et moi on ne se voit pas souvent, parce que franchement, je crois qu'on n'est pas du tout fait l'un pour l'autre.
PS : je me suis récompensé en sortant par une délicieuse crêpe au chocolat blanc, chez Marche ou Crêpes (j'adore ce nom).
PS 2 : ce soir, en rentrant de chez Karbie, j'ai vu une dame qui coupait les ongles de sa fille dans le métro, juste à côté de moi, et les ongles volaient un peu partout, et restaient sur sol, gros, blancs, dégueu ; un peu plus et je lui vomissais ma crêpe au chocolat blanc dans les cheveux.
Ben a peur
Toute mon enfance, j'ai eu un dentiste trop gentil qui faisait rigoler et jamais mal. Et puis il est parti à la retraite et on a découvert qu'il n'avait pas le droit d'exercer comme dentiste. Mais bref.
Du coup, demain soir, j'écrirai un article pour raconter comment ça s'est passé. Ou pas. Parce qu'à mon avis, je vais décéder sur son putain de fauteuil flippant, sous sa putain de lampe flippante, avec ses putains de gros doigts poilus sans gants et flippants.
Heu... au secours ?
Karbie la droguée
Bon, je vous vois déjà « Oh non, Karbie, tu es notre modèle, comment peux-tu te droguer ? », alors je vous arrête tout de suite : ma drogue à moi, elle est légale. Et délicieuse. Ma drogue, c’est le curry. J’en suis dingue, vraiment, si j’ai pas ma dose, je pète les plombs.
Le premier truc que j’ai remarqué en m’installant à Ben-City, c’est ce petit restau indien juste à côté de chez moi. Je n’avais pas encore ramené mes meubles que j’y étais déjà allée. Et les mecs qui y bossent, je les aime d’amour tellement leur cuisine est nirvanesque, tellement ils sont adorables, tellement ils insistent pour me livrer à chaque fois que j’appelle alors que j’ai cinquante mètres à faire pour récupérer mon poulet sag et mon cheese naan.
Mais un jour, triste jour s’il en est, mon restau indien a fermé pour cause de travaux. Je te raconte pas, lecteur, le désespoir qui s’est emparé de moi. Pendant deux mois qui m’ont semblé des siècles, plus de tandoori, plus de petit cocktail pour me faire patienter, plus rien. Alors j’avoue, oui, j’ai été infidèle, deux ou trois fois, n’y tenant plus, mais je jure que le plaisir n’était pas (autant) au rendez-vous.
Ce soir, je sors pour acheter des clopes, et, comme d’habitude, je jette un coup d’œil à la devanture de mon restau indien, juste pour vérifier. Et, miracle, c’est allumé. Et il y a des gens dedans. Qui mangent (pas qui repeignent les murs). Je me mets à sourire comme une débile, de façon incontrôlable, mon cœur s’emballe, j’ai limite les mains moites. Je fais style « je ne fais que passer », mais je cours presque au bureau de tabac pour revenir en arrière plus vite (genre le restau va fermer cinq minutes plus tard) Je suis fébrile au moment de pousser la porte, elle coince un peu, pendant un quart de seconde je vois mon espoir s’effondrer, et puis, enfin, je m’assois sur une chaise, on m’amène le menu et le petit-cocktail-pour-faire-patienter. Je dois sortir pour fumer pendant qu’ils préparent ma commande, tellement je suis sur les nerfs. Et le voilà, mon petit sac en carton, que je ramène en courant chez moi avant de me jeter à corps perdu sur mon tikka masala.
Faites attention, l’abus de curry est dangereux pour la santé mentale.