Karbie a une âme de chevalier servant

Attention lecteur, ici je vais te faire part du côté le plus insupportablement féminin de mon caractère. Celui qui veut que je me crois systématiquement capable de réussir là où toutes les autres ont échoué, à savoir : la domestication du mâle.

J’étaye mon hypothèse par un exemple vécu : Raoul. C’était l’été, on était avec Ben en vacances à Buda (oui, au même moment où de son côté il a rencontré Jonas.) Il faisait chaud et orageux, l’air était plein de particules de fizzwizzboum qui poussent les corps à se rapprocher, Raoul était beau et mystérieux, et toutes les cellules de sa peau ont éclaté en feu d’artifice au contact des miennes (sous une tente « 2secondes » encerclée d’autres tentes « 2secondes », mais quand même) Karbie est une femme libérée, alors après le coup d’éclat, elle est allée rejoindre les ignorants qui continuaient à faire la fête comme si de rien n’était (ah ! Pauvres d’eux !), la tête, je le jure, vide de toute pensée de type sentimental. Jusque là tout va bien, mais Raoul revient à la charge et, à l’aide d’un « je ne voudrais pas que tu t’accroches », réussit à semer la graine de la discorde dans mon pauvre cerveau en émoi. (note bien la maîtrise de la langue française dont je fais preuve, lecteur, car tu ne verras pas ça tous les jours)

Là, forcément, mon cœur s’emballe, mon pouls s’accélère ; il a la peau chaude et les lèvres douces, et si on recommençait ? Une culbutade et un lever de soleil sur le Danube plus tard, Raoul repart vers sa contrée lointaine, ne me laissant qu’un « Lever de soleil sur le dernier acte » retentissant entre les oreilles.

Je pleure pendant les vingt-et-unes heures que dure le trajet de retour ; et ceci pourrait être la fin de l’histoire. Que nenni ! Karbie réfléchit : et si, inconsciemment, j’espérais qu’il me dise « Mille kilomètres nous séparent (je dis mille au hasard, je suis nulle en géographie), mais c’est toi que je veux pour me sortir de ma misérable vie, d’ailleurs je m’installe à côté de chez toi dès demain. » Car c’est bien là mon problème : c’est moi, moi, MOI, tu m’entends, garçon, qui t’apporterai le salut, tu es perdu, je le sais, mais grâce à la fille fantastique que tu viens de rencontrer, tu seras heureux pour le restant de ta vie. En tout cas, c’est apparemment comme ça que je fonctionne.

Alors je tombe sur, en vrac : des puceaux désespérés, des drogués autodestructeurs, des lucides incrédules, des musiciens… Du pur-sang de compétition en ce qui concerne l’excitation mentale, des âmes en peine qui cherchent le chemin (« youhou je suis lààààà !! »), des cas irrécupérables qui me brisent à chaque fois (certes, je me remets vite de mes peines de cœur). Et toujours j’y reviens.

Un chevalier en mal de dragon, je vous dis.

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