Karbie la droguée

Bon, je vous vois déjà « Oh non, Karbie, tu es notre modèle, comment peux-tu te droguer ? », alors je vous arrête tout de suite : ma drogue à moi, elle est légale. Et délicieuse. Ma drogue, c’est le curry. J’en suis dingue, vraiment, si j’ai pas ma dose, je pète les plombs.
Le premier truc que j’ai remarqué en m’installant à Ben-City, c’est ce petit restau indien juste à côté de chez moi. Je n’avais pas encore ramené mes meubles que j’y étais déjà allée. Et les mecs qui y bossent, je les aime d’amour tellement leur cuisine est nirvanesque, tellement ils sont adorables, tellement ils insistent pour me livrer à chaque fois que j’appelle alors que j’ai cinquante mètres à faire pour récupérer mon poulet sag et mon cheese naan.
Mais un jour, triste jour s’il en est, mon restau indien a fermé pour cause de travaux. Je te raconte pas, lecteur, le désespoir qui s’est emparé de moi. Pendant deux mois qui m’ont semblé des siècles, plus de tandoori, plus de petit cocktail pour me faire patienter, plus rien. Alors j’avoue, oui, j’ai été infidèle, deux ou trois fois, n’y tenant plus, mais je jure que le plaisir n’était pas (autant) au rendez-vous.
Ce soir, je sors pour acheter des clopes, et, comme d’habitude, je jette un coup d’œil à la devanture de mon restau indien, juste pour vérifier. Et, miracle, c’est allumé. Et il y a des gens dedans. Qui mangent (pas qui repeignent les murs). Je me mets à sourire comme une débile, de façon incontrôlable, mon cœur s’emballe, j’ai limite les mains moites. Je fais style « je ne fais que passer », mais je cours presque au bureau de tabac pour revenir en arrière plus vite (genre le restau va fermer cinq minutes plus tard) Je suis fébrile au moment de pousser la porte, elle coince un peu, pendant un quart de seconde je vois mon espoir s’effondrer, et puis, enfin, je m’assois sur une chaise, on m’amène le menu et le petit-cocktail-pour-faire-patienter. Je dois sortir pour fumer pendant qu’ils préparent ma commande, tellement je suis sur les nerfs. Et le voilà, mon petit sac en carton, que je ramène en courant chez moi avant de me jeter à corps perdu sur mon tikka masala.
Faites attention, l’abus de curry est dangereux pour la santé mentale.

3 commentaires:

  1. XD

    L'envie me viendrait presque de raconter les horribles desserts que nous avons mangé l'autre jour avec Sky et Karbie : des boules de je-sais-pas-trop-quoi au jasmin, et du gâteau-bizarre-orange-fluo-qui-pue. Miam, le manger indien :/

    Tu oublies de préciser le magnifique cadeau que t'a fait un certain Ben à propos de curry :D

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  2. C'est vrai, mais je pense que j'aurai l'occasion d'en parler ^^ (je garde le suspense, là... Histoire que nos deux lecteurs se disent "mais merde, c'est QUOI ?" ^^ )

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  3. Mais merde, c'est quoi ???

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